JFAS - 4 Décembre 2025 - Strasbourg - Accompagnement des personnes en situation de handicap : Le rôle des aides soignants

logo_linkedin

01 47 24 07 99

Extranet
Loading...

Télécharger les catalogues

Icône de téléchargement
close Vous avez besoin d'aide ?

Nos équipes sont
à votre disposition pour vous accompagner dans votre recherche
au 01 47 24 07 99

Nous appeler Nous appeler Nous appeler

Communication et soins : un pilier essentiel au coeur du métier de soignant

Soins et prise en charge

jeyjn0mw-68ac7bd65f768405425698.jpg

25 août 2025

La qualité d’un soin ne repose pas uniquement sur la technicité d’un geste ou la pertinence d’un traitement. Elle dépend aussi, et parfois surtout, de la manière dont on communique. La communication et les soins sont intimement liés : écouter un patient, rassurer une famille, transmettre une information sans ambiguïté à un collègue, coordonner une équipe… chaque mot, chaque échange a un impact direct sur la qualité et la sécurité de la prise en charge.

Bien communiquer, c’est créer du lien, instaurer la confiance et fluidifier l’organisation. C’est une compétence qui soutient à la fois le patient, les soignants et l’ensemble du système de santé.

Chez Phosphoria, organisme de formation continue spécialisé dans le secteur de la santé, nous accompagnons chaque année des centaines de professionnels et de cadres à renforcer leurs compétences relationnelles et managériales. Notre expertise repose sur une double légitimité : des formateurs issus du terrain, qui connaissent les réalités quotidiennes des équipes, et une pédagogie centrée sur la pratique et les besoins concrets. C’est ce qui nous permet de partager une vision à la fois réaliste et utile de la communication en soins

 

 

 

Communication et soins : une compétence au cœur du métier soignant

La communication en santé ne se limite pas à un simple échange de mots ou à une transmission d’informations techniques. Elle est avant tout une compétence relationnelle essentielle, qui permet de créer du lien, d’instaurer la confiance et d’assurer la continuité des soins. Dans un environnement aussi complexe que le milieu hospitalier ou médico-social, savoir communiquer, c’est savoir autant écouter et rassurer qu’expliquer et coordonner.

Cette compétence possède une double dimension :

 

La relation soignant–patient : un pilier de l’alliance thérapeutique

La qualité de la communication entre un professionnel de santé et son patient influence directement la réussite de la prise en charge.

  • Écouter activement : il ne s’agit pas seulement d’entendre les symptômes décrits, mais de comprendre les inquiétudes, les non-dits et parfois les résistances du patient.
  • Rassurer et humaniser les soins : face à un geste invasif, un diagnostic difficile ou une hospitalisation, la posture du soignant – ton de la voix, regard, attitude corporelle – peut apaiser l’anxiété et redonner un sentiment de sécurité.
  • Expliquer clairement : un langage adapté, dépourvu de jargon médical, aide le patient à comprendre et à s’impliquer dans son parcours de soins. Cela favorise l’adhésion au traitement et réduit le risque de malentendus.
  • Impliquer le patient : une communication efficace transforme le malade en acteur de sa santé. Les outils comme la reformulation (“faire dire”) permettent de vérifier sa compréhension et de l’associer aux décisions thérapeutiques.
     

En somme, une bonne communication n’est pas un supplément de confort : elle conditionne l’adhésion, la confiance et la qualité de la relation thérapeutique.

 

La communication entre professionnels de santé : clé de la coordination des soins

Si la relation avec le patient est primordiale, la communication au sein des équipes soignantes est tout aussi cruciale. Le moindre défaut de transmission peut compromettre la sécurité du patient.

  • Transmissions orales et écrites : en service hospitalier ou en EHPAD, la précision et la clarté des informations transmises (traitements, évolutions cliniques, incidents) garantissent la continuité des soins.
  • Outils partagés : check-lists, dossiers informatisés, messageries sécurisées permettent d’éviter les omissions et les doublons.
  • Coordination interprofessionnelle : médecins, infirmiers, aides-soignants, psychologues ou kinésithérapeutes doivent travailler en synergie. C’est par la communication qu’ils harmonisent leurs interventions, limitent les risques d’erreurs et optimisent le parcours du patient.
  • Culture du dialogue : au-delà des protocoles, instaurer une communication ouverte et respectueuse au sein d’une équipe améliore l’efficacité collective et le bien-être des soignants eux-mêmes.
     

Ainsi, la communication n’est pas une compétence périphérique : elle est au cœur du métier soignant, car elle relie le soin technique, le soin relationnel et le travail en équipe.

 

 

Les bénéfices d’une communication efficace

La communication en santé améliore la qualité des soins, sécurise les pratiques et renforce l’humanité de la relation. Ses bénéfices se font sentir à trois niveaux : chez le patient, chez les soignants et au sein de l’organisation.

 

Pour le patient : confiance, compréhension et implication

Lorsqu’un patient se sent écouté et compris, son anxiété diminue. Les mots choisis avec bienveillance, une attitude corporelle rassurante ou simplement une reformulation attentive transforment une expérience de soins souvent stressante en moment plus apaisé.

La communication claire permet aussi de mieux comprendre le traitement. En évitant le jargon médical, le soignant rend les consignes accessibles, ce qui favorise l’adhésion thérapeutique. Le patient ne suit plus un protocole imposé : il comprend pourquoi chaque geste ou médicament est important. Cette compréhension renforce son sentiment d’autonomie et l’incite à s’impliquer activement dans son parcours de soins.

Au-delà de l’efficacité médicale, une communication de qualité offre au patient une expérience plus humaine, où il n’est pas réduit à sa pathologie mais reconnu dans son individualité.

 

Pour les soignants : efficacité, sérénité et cohésion

Une communication précise et partagée limite les erreurs, réduit les malentendus et fluidifie le travail quotidien. C’est aussi un gain de temps : moins de corrections, moins de répétitions, moins de tensions.

Cette clarté relationnelle améliore la qualité de vie au travail. Les soignants évoluent dans un climat plus serein, où les conflits et les incompréhensions diminuent. Ils se sentent également mieux valorisés : bien communiquer, c’est être reconnu dans son rôle et travailler dans une équipe où chacun a sa place.

 

Pour l’organisation de santé : qualité et sécurité renforcées

À l’échelle institutionnelle, les bénéfices sont tout aussi clairs. Les outils de communication structurés, check-lists, transmissions normalisées, décisions partagées, contribuent directement à la sécurité des patients en limitant les événements indésirables graves.

La coordination interprofessionnelle en sort également renforcée. En fluidifiant les échanges entre médecins, infirmiers, aides-soignants ou psychologues, on limite les ruptures de suivi et on optimise les ressources. Pour les patients et leurs familles, cela se traduit par une plus grande satisfaction et un climat de confiance durable.

Enfin, une organisation qui valorise la communication gagne en crédibilité et en efficacité : elle associe excellence technique et qualité relationnelle.

 

En résumé, la communication efficace est un levier triple : elle améliore l’expérience du patient, renforce la cohésion et le bien-être des soignants, et sécurise l’ensemble du système de soins.

 

 

 

Les clés d’une communication réussie avec le patient

La qualité de la relation soignant–patient repose sur une communication à la fois claire, bienveillante et adaptée. C’est elle qui transforme un échange technique en véritable alliance thérapeutique. Plusieurs attitudes et outils simples permettent de renforcer cette relation.

 

1. L’écoute active, fondement de la relation

Avant même de parler, le soignant doit écouter. Cela signifie aller au-delà des symptômes décrits pour percevoir les émotions, les inquiétudes ou les non-dits. Reformuler ce que dit le patient (“si je comprends bien, vous ressentez…”) est une manière de montrer que son vécu est entendu et reconnu.

 

2. Un langage simple et accessible

L’usage d’un vocabulaire compréhensible, adapté à l’âge, au niveau culturel ou à l’état émotionnel du patient, est indispensable. Bannir le jargon médical et privilégier des métaphores ou des images simples aide à rendre les explications claires et mémorisables.

 

3. Le rôle du non-verbal

Les mots ne représentent qu’une partie de la communication. Le ton de la voix, le contact visuel, la posture corporelle ou encore un silence attentif transmettent tout autant que le discours. Un regard bienveillant ou un geste rassurant peut apaiser davantage qu’une longue explication.

 

4. Favoriser le dialogue et la compréhension

Inviter le patient à poser des questions, utiliser des phrases ouvertes (“Comment vous sentez-vous face à ce traitement ?”), l’encourage à exprimer ses doutes ou ses peurs.
 Un outil particulièrement efficace est le “Faire Dire” (ou Teach-Back) : demander au patient de reformuler avec ses propres mots les informations données. Cela permet de vérifier sa compréhension et de corriger d’éventuelles incompréhensions.

5. Impliquer le patient comme acteur de sa santé

Enfin, une communication réussie transforme le patient en partenaire. Plutôt que de subir les soins, il devient acteur de son parcours : ses choix, ses préférences et son rythme sont pris en compte. Cette implication favorise non seulement l’adhésion thérapeutique, mais aussi une meilleure estime de soi face à la maladie.

 

Bien communiquer avec un patient ne se réduit pas à transmettre une information. C’est une attitude globale faite d’écoute, de clarté, d’attention non verbale et de dialogue, qui redonne au patient une place active et sécurisante dans son propre parcours de soins.

 

 

 

Les outils et pratiques pour améliorer la communication en soins

Améliorer la communication ne dépend pas uniquement des qualités relationnelles du soignant : il existe aussi des méthodes et outils concrets qui structurent et sécurisent les échanges, tant avec les patients qu’au sein des équipes.

 

Les outils validés par la HAS

La Haute Autorité de Santé (HAS) a développé une véritable boîte à outils pour renforcer la communication et la sécurité des patients.

  • Le  Teach-Back : demander au patient de reformuler ce qu’il a compris afin de s’assurer que l’information a bien été intégrée.
  • Les check-lists de bloc opératoire : elles permettent de vérifier collectivement l’identité du patient, l’acte prévu et le matériel utilisé, réduisant ainsi considérablement les erreurs.
  • La décision partagée : le soignant apporte son expertise médicale, le patient exprime ses préférences et ses priorités. Ensemble, ils construisent une décision adaptée et acceptée.

     

Des supports pour encourager le dialogue

Certains patients n’osent pas poser de questions par peur ou par manque de confiance. Des supports pédagogiques comme les brochures « Oser parler avec son médecin » ou « Parler avec son pharmacien » aident à franchir ce cap et à instaurer un échange équilibré.

 

Les solutions numériques

Le numérique est devenu un allié majeur de la communication en santé :

  • Téléconsultation : elle facilite le suivi, notamment pour les patients éloignés ou à mobilité réduite.
  • Messageries sécurisées (MSSanté, Mon Espace Santé) : elles permettent de transmettre rapidement et en toute confidentialité les informations de suivi.
  • Applications patients : rappels de traitement, carnets de suivi, accès simplifié à l’information médicale.

     

Des outils de coordination interprofessionnelle

La communication ne concerne pas que le duo soignant–patient, elle engage toute une équipe. Des plateformes comme Hublo permettent par exemple de gérer en temps réel les absences ou les remplacements, garantissant la continuité des soins et une organisation fluide, même en cas d’imprévus.

 

 

 

La communication au sein des équipes soignantes

Si la relation soignant–patient est au cœur du soin, la communication entre professionnels est tout aussi essentielle. Chaque erreur peut avoir de lourdes conséquences, c’est pourquoi la fluidité et la précision des échanges sont importants car cela conditionne la sécurité et la continuité de la prise en charge.

 

Des transmissions claires et structurées

Les transmissions orales et écrites sont le socle du travail en équipe. Qu’il s’agisse de relayer un traitement en cours, de signaler une évolution clinique ou de partager une consigne particulière, la moindre omission peut fragiliser la prise en charge. Les transmissions doivent donc être claires, concises et systématiques, afin d’éviter les malentendus ou les doublons.

 

Des outils partagés pour sécuriser l’information

Pour fiabiliser ces échanges, de nombreux outils existent :

  • Dossiers patients informatisés, accessibles à l’ensemble des professionnels impliqués.
  • Check-lists et protocoles standardisés, qui garantissent que chaque étape du soin est validée par l’équipe.
  • Messageries sécurisées, permettant une communication rapide et confidentielle, même à distance.

     

Une coordination interprofessionnelle indispensable

Le parcours de soins implique une pluralité d’acteurs : médecins, infirmiers, aides-soignants, kinésithérapeutes, psychologues, assistantes sociales… La communication est le ciment qui leur permet de travailler en synergie. C’est elle qui assure la cohérence des décisions, évite les ruptures de suivi et optimise l’utilisation des ressources disponibles.

 

Une culture du dialogue et du respect

Au-delà des outils, c’est l’état d’esprit qui fait la différence. Instaurer une culture du dialogue ouvert et respectueux améliore l’efficacité collective mais aussi le bien-être des soignants. Pouvoir exprimer ses doutes, poser des questions ou signaler un problème sans crainte de jugement contribue à une atmosphère de travail plus sereine et à une meilleure qualité des soins.

 

 

 

Se former à la communication en soins : un enjeu incontournable

La communication en santé n’est pas seulement une disposition naturelle : c’est une compétence professionnelle qui se développe et s’affine tout au long de la carrière. Face à des situations de plus en plus complexes – patients anxieux, maladies chroniques, contextes éthiques ou gestion de crise – les soignants ont besoin d’outils concrets pour adapter leur posture et leur langage. La formation continue joue ici un rôle clé.

Chez Phosphoria, nous proposons des formations spécifiquement pensées pour aider les professionnels à renforcer leurs compétences relationnelles et communicationnelles. Elles couvrent un large éventail de contextes, du management d’équipe à l’accompagnement des patients en fin de vie.

 

Communiquer pour mieux manager

La communication n’est pas réservée à la relation avec le patient : elle structure aussi la dynamique d’équipe. La formation « Adapter son management aux différentes personnalités » permet aux cadres et responsables de soins d’ajuster leur style de communication selon les profils, de prévenir les tensions et de fédérer autour d’objectifs communs.

 

Adapter la communication aux patients et à leurs besoins spécifiques

Certains publics nécessitent une approche adaptée :

Communiquer dans les moments sensibles

Accompagner un patient ou une famille dans les situations de fin de vie exige une communication à la fois juste, humaine et respectueuse.

Communiquer en situation de crise

La transparence et le soutien sont essentiels lorsqu’un événement indésirable survient. La formation « Événements indésirables graves (EIG) en établissement de santé » prépare les équipes à signaler, informer et accompagner à la fois les patients et les professionnels, en privilégiant un climat de confiance et d’apprentissage collectif.

 

Ces formations montrent que la communication est un levier transversal : elle soutient la relation avec le patient, la cohésion d’équipe, la gestion des crises et l’accompagnement des situations les plus sensibles. En se formant, les soignants acquièrent des compétences qui renforcent autant la qualité des soins que leur propre bien-être au travail.

 

Découvrez toutes nos formations : 

 

Voir plus >

 

 

Pour conclure, la communication n’est pas un simple « plus » dans la pratique soignante : elle en est le cœur battant. Écouter activement, expliquer avec clarté, rassurer par une présence bienveillante ou encore transmettre une information précise entre collègues sont autant de gestes qui font la différence. Une bonne communication renforce la confiance du patient, améliore la cohésion des équipes et contribue à la sécurité des soins.

Dans un système de santé en constante évolution, marqué par la complexité des parcours et la diversité des situations rencontrées, la communication devient un enjeu stratégique autant qu’humain. Elle ne s’improvise pas : elle se structure, se nourrit d’outils pratiques et se perfectionne grâce à la formation continue.

C’est pourquoi des organismes comme Phosphoria accompagnent les soignants à développer ces compétences essentielles. Que ce soit pour mieux manager une équipe, s’adapter à des patients atteints de troubles cognitifs, communiquer dans les situations de fin de vie ou gérer une crise, la formation permet de transformer chaque échange en levier de qualité et de bientraitance.

 

 

A lire aussi : 

Désamorcer l'aggréssivité d'un patient : la méthode >

Rôles et missions d'un cadre de santé >

Quelles compétences et qualités pour être cadre de santé ? >

Les compétences et qualités pour devenir aide-soignante >

Entretien professionnel en milieu hospitalier : comment bien s'y préparer ? >