JFAS - 4 Décembre 2025 - Strasbourg - Accompagnement des personnes en situation de handicap : Le rôle des aides soignants

logo_linkedin

01 47 24 07 99

Extranet
Loading...

Télécharger les catalogues

Icône de téléchargement
close Vous avez besoin d'aide ?

Nos équipes sont
à votre disposition pour vous accompagner dans votre recherche
au 01 47 24 07 99

Nous appeler Nous appeler Nous appeler

Quels financements pour les formations d’aide-soignantes ?

Formations

pexels-tima-miroshnichenko-8376277-6882903649167648760768.jpg

24 juillet 2025

 

Quels financements pour devenir aide-soignante ou se former tout au long de sa carrière ? Devenir aide-soignante est un choix professionnel riche de sens, tourné vers l’accompagnement, le soin et la relation humaine. Mais que l’on soit en reconversion, demandeur d’emploi, étudiant, ou déjà en poste, la question du financement de la formation est centrale pour concrétiser ce projet ou évoluer dans sa carrière.
Il existe de nombreux dispositifs pour financer tout ou partie de ces parcours comme la formation initiale pour obtenir le diplôme d’État d’aide-soignante, spécialisation en gérontologie, passerelle vers le métier d’infirmier, ou les formations continues pour aide-soignantes afin d’actualiser ses compétences.

 

 

 

Comment financer sa formation initiale pour devenir aide-soignante ?

Se lancer dans la formation d’aide-soignante nécessite un investissement personnel important, mais aussi financier. Cependant, plusieurs dispositifs existent pour financer tout ou partie de votre formation initiale, que vous soyez demandeur d’emploi, en reconversion professionnelle ou étudiant. Tour d’horizon des solutions possibles pour concrétiser votre projet.

 

1.France Travail, anciennement Pôle emploi  

Les personnes inscrites à France Travail (anciennement Pôle emploi) peuvent bénéficier de plusieurs dispositifs pour financer leur formation d’aide-soignante, selon leur situation et leur projet professionnel. Mais tout d’abord, il est indispensable d’avoir un projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) validé par leur conseiller, incluant la formation d’aide-soignante. Sans cet accord préalable, aucun financement ne pourra être accordé.

Les principaux dispositifs sont :

  • AREF (Aide au Retour à l’Emploi Formation)
     Maintien de l’allocation chômage (ARE) pendant toute la durée de la formation, si celle-ci est validée dans le PPAE et que la personne est indemnisée au moment de l’entrée en formation. Le montant correspond à l’allocation mensuelle habituelle.
     
  • RFPE (Rémunération des Formations de Pôle emploi)
     Rémunération versée aux demandeurs d’emploi non indemnisés au titre de l’ARE, lorsqu’ils suivent une formation agréée et validée par France Travail. Le montant varie généralement entre 310 € et 700 € par mois, selon la situation personnelle et familiale.
     
  • Financements régionaux gérés via France Travail
     Dans de nombreux cas, la Région finance directement les frais pédagogiques de la formation (notamment en IFAS public ou privé conventionné). France Travail verse alors la rémunération (AREF ou RFPE) pour compenser l’absence de salaire.
     
  • Aides Individuelles à la Formation (AIF)
     Si la formation choisie n’est pas financée par la Région, France Travail peut prendre en charge tout ou partie du coût pédagogique via l’AIF. Ce financement est accordé sous conditions, après étude du devis et validation par le conseiller référent. Le montant est plafonné selon le coût de la formation et peut nécessiter un complément via le CPF.

     

Il est également possible de cumuler le CPF avec l’AIF lorsque le compte personnel de formation ne couvre pas l’intégralité des frais. France Travail demandera alors un reste à charge nul avant d’accorder un financement complémentaire.

Enfin, suivre une formation via France Travail confère le statut de stagiaire de la formation professionnelle, permettant d’accéder à :

  • La sécurité sociale étudiante ou CPAM selon la situation
  • L’assurance en cas d’accident pendant la formation ou en stage
  • La validation de trimestres retraite sous certaines conditions

 

🔎 Bon à savoir : Ces financements concernent principalement les demandeurs d’emploi en reconversion. Les démarches doivent impérativement être réalisées avant l’entrée en formation, et les délais de réponse peuvent varier selon les agences et régions.

 

 

 

2. Aides de la région

Dans la majorité des régions, la formation initiale d’aide-soignante est financée directement par le Conseil régional. Ce financement constitue un soutien essentiel, notamment pour les personnes en reconversion ou sans ressources suffisantes pour autofinancer leur parcours.

Ce que couvre le financement régional :

  • Les frais pédagogiques
    La Région prend généralement en charge l’intégralité des frais de scolarité facturés par l’IFAS (Institut de Formation d’Aides-Soignants), qui peuvent s’élever à plusieurs milliers d’euros (en moyenne entre 5 000 et 7 000 € pour une formation complète).
     
  • Des aides annexes selon la Région et la situation de l’étudiant :
    • Bourses sanitaires et sociales, attribuées sous conditions de ressources, avec des montants variables (environ 100 à 550 € par mois).
    • Aides à la mobilité, couvrant tout ou partie des frais de transport entre le domicile et l’IFAS ou le lieu de stage.
    • Aides à l’hébergement, pour financer une partie du loyer ou de l’internat lorsque la distance domicile-école est trop importante.
    • Aides à la restauration, pour alléger le coût des repas quotidiens pendant la formation.
    • Fonds d’aide d’urgence, attribués ponctuellement aux étudiants en grande difficulté financière durant la formation.

       

Conditions d’éligibilité :

Pour bénéficier de ces financements, il est généralement nécessaire de :

  • Être admis dans un IFAS agréé ou conventionné par la Région.
  • Répondre aux critères définis par la politique régionale, qui peuvent inclure : Ne pas déjà être titulaire d’un diplôme de niveau Bac +3 financé par la Région, être demandeur d’emploi inscrit à France Travail ou en poursuite d’études après un parcours scolaire initial, justifier de ressources inférieures à un plafond fixé pour les bourses sanitaires et sociales.

 

Bon à savoir : Chaque Région applique ses propres règles et barèmes. Les montants des aides et leurs conditions d’attribution peuvent donc varier. Les demandes se font généralement entre mai et septembre, via un portail régional ou directement auprès de l’IFAS, qui accompagne les candidats dans la constitution de leur dossier. Et il est fortement recommandé de consulter le site officiel de la Région ou de contacter le secrétariat de l’IFAS avant l’entrée en formation, afin de connaître précisément les aides disponibles et les démarches à effectuer.

 

 

 

RégionAides disponiblesLien financement régional
Île-de-FrancePrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale, aide mobilité, hébergement, FRAS, complémentaire santé, CAEhttps://www.iledefrance.fr/aides-et-appels-a-projets/financement-des-formations-sanitaires-et-sociales-informations-aux-elevesetudiants
Nouvelle-AquitainePrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale, aide transport stage, hébergementhttps://jeunes.nouvelle-aquitaine.fr/actualite/aide-soignant-pourquoi-pas-vous
https://www.cmaformation-na.fr/
Auvergne-Rhône-AlpesPrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale, aide mobilité, hébergement

https://www.auvergnerhonealpes.fr/aides/obtenir-une-bourse-pour-suivre-une-formation-dans-le-secteur-sante-social

https://rhone-alpes.commeunservice.com/bourses/jsp/nouveauContexte.action?codeAction=M42-FAQ#q2

https://www.auvergnerhonealpes.fr/aides/obtenir-le-financement-de-ma-formation-individuelle

Bourgogne-Franche-ComtéPrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale, aide mobilité, hébergement

https://www.bourgognefranchecomte.fr/formations-sanitaires-et-sociales

https://www.bourgognefranchecomte.fr/demande-de-bourse-sanitaire-et-sociale

BretagnePrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale, aide mobilité, hébergement

https://www.bretagne.bzh/aides/fiches/qualif-sanitaire-et-social/

https://www.bretagne.bzh/aides/fiches/aide-financiere/

Centre-Val de LoirePrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale via CROUS, aide mobilité, hébergement

https://orientation.centre-valdeloire.fr/besoin-de-financer-vos-etudes-pour-des-formations-du-secteur-sanitaire-et-social

https://ifsi-ifas.ch-chartres.fr/financement-et-aides

https://www.centre-valdeloire.fr/sites/default/files/media/document/2020-06/2_financements_referentiel.pdf

Grand EstPrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale, aide mobilité, hébergement

https://www.grandest.fr/vos-aides-regionales/prise-charge-frais-de-formation-secteur-sanitaire-social/

https://www.grandest.fr/vos-aides-regionales/prime-dentree-en-formation-aide-soignant/

Hauts-de-FrancePrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale, aide mobilité, hébergement

https://guide-aides.hautsdefrance.fr/dispositif657

https://guide-aides.hautsdefrance.fr/dispositif656

Provence-Alpes-Côte d'AzurPrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale, aide mobilité, hébergementhttps://www.maregionsud.fr/votre-region/competences/formations-sanitaires-et-sociales
Pays de la LoirePrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale, aide mobilité, hébergement

https://www.infos-jeunes.fr/dispositif/bourses-formations-sanitaires-et-sociales-pays-de-la-loire/

https://www.deveniraidesoignant.fr/se-former/gratuite-financement/

OccitaniePrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale, aide mobilité, hébergement

https://www.laregion.fr/formations-sanitaires-sociales

https://www.meformerenregion.fr/etudiant/le-financement-des-etudes-sanitaires-et-sociales

NormandiePrise en charge frais formation, bourse sanitaire/sociale via CROUS, aide mobilité, hébergement

https://parcours-metier.normandie.fr/formation/dispositif/formations-sanitaires-et-sociales

https://parcours-metier.normandie.fr/formation/aides/financement-du-parcours-de-formation_FSS

 

 

3. CPF (Compte Personnel de Formation)

Le Compte Personnel de Formation (CPF) peut être utilisé pour financer tout ou partie de la formation initiale d’aide-soignante, notamment dans le cadre d’une reconversion professionnelle ou d’une évolution de carrière.

Pour les salariés en poste :

  • Ils peuvent mobiliser leur CPF en intégralité pour financer la formation aide-soignante, à condition d’obtenir un congé formation auprès de leur employeur.
  • Le dispositif le plus adapté est le PTP (Projet de Transition Professionnelle), anciennement CIF (Congé Individuel de Formation), qui permet au salarié de s’absenter de son poste tout en conservant une rémunération partielle ou totale, selon son ancienneté et les règles de l’entreprise.
  • La demande doit être déposée auprès de Transitions Pro (ex-Fongecif) plusieurs mois avant l’entrée en formation. Elle doit comporter un projet professionnel solide et argumenté.

     

Pour les demandeurs d’emploi :

  • Ils peuvent utiliser les droits CPF acquis au cours de leurs expériences professionnelles précédentes.
  • Si le montant disponible sur leur compte CPF ne couvre pas l’intégralité du coût de la formation, il est possible de demander un abondement complémentaire auprès de France Travail ou de la Région.
  • Cet abondement n’est pas automatique : il nécessite un projet professionnel validé par leur conseiller et l’admission préalable en IFAS.

     

Conditions d’éligibilité des formations au CPF :

Depuis janvier 2019, le CPF ne peut financer que des formations certifiantes ou qualifiantes. Sont notamment concernées :

  • Les diplômes et certifications inscrits au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), comme c’est le cas pour le diplôme d’État d’aide-soignante.
  • Les blocs de compétences validés, qui constituent une partie d’une certification enregistrée au RNCP.
  • Les certifications et habilitations répertoriées dans le Répertoire spécifique, correspondant à des compétences complémentaires à un métier.
  • Les actions liées à la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), permettant d’obtenir une certification grâce à son expérience professionnelle.

 

Bon à savoir : Le diplôme d’État d’aide-soignante étant inscrit au RNCP, il est donc éligible au CPF.
 Cependant, l’utilisation du CPF pour financer une formation nécessite d’anticiper les démarches administratives :

  • Vérifier le montant disponible sur son compte personnel via moncompteformation.gouv.fr.
  • Rechercher l’organisme de formation (IFAS) habilité à proposer une formation CPF.
  • Monter un dossier complet incluant le projet professionnel, l’admission IFAS et, si nécessaire, la demande de congé ou d’abondement.

Le CPF est un levier essentiel pour les salariés et demandeurs d’emploi souhaitant financer leur formation aide-soignante tout en sécurisant leur parcours et leur budget.

 

 

 

4. Autofinancement et aides complémentaires

Certaines personnes choisissent de financer elles-mêmes leur formation d’aide-soignante, notamment lorsqu’elles ne sont pas éligibles aux dispositifs de prise en charge régionaux ou lorsqu’elles souhaitent intégrer un IFAS privé hors convention régionale, dont les frais peuvent s’avérer élevés.

Dans ce cas, plusieurs solutions existent pour alléger la charge financière :

  • Les bourses sanitaires et sociales : attribuées sous conditions de ressources par la Région, elles permettent de couvrir une partie des frais de vie (logement, alimentation, transports) durant la formation. Leur montant varie selon les revenus du foyer fiscal et la Région concernée, généralement entre 100 € et 550 € par mois.
  • Les prêts étudiants : certaines banques proposent des prêts à taux préférentiels destinés aux étudiants en formations sanitaires et sociales, avec possibilité de différer le remboursement jusqu’à l’entrée dans la vie active. Bien que cette solution engage à un remboursement futur, elle permet de financer rapidement l’intégralité des frais de scolarité.
  • Les aides spécifiques selon la situation personnelle : plusieurs dispositifs complémentaires peuvent être mobilisés, comme :
    • L’aide à la mobilité, versée pour financer un déménagement ou des trajets longs entre le domicile et l’école.
    • L’aide d’urgence du CROUS, attribuée ponctuellement en cas de difficultés financières graves durant la formation (ex : perte de logement, rupture familiale).
    • Les aides des caisses de retraite ou mutuelles professionnelles, pour les salariés en reconversion qui cotisent auprès d’organismes proposant des fonds d’action sociale.
    • Les aides des conseils départementaux, parfois disponibles pour les personnes en situation de précarité engagées dans un projet d’insertion professionnelle.

 

Bon à savoir : Avant d’opter pour l’autofinancement, il est vraiment important de réaliser un bilan complet des aides mobilisables. Pour cela, il est recommandé de :

  • Contacter le secrétariat de l’IFAS visé, qui dispose d’une liste actualisée des dispositifs locaux.
  • Consulter les services d’action sociale de la Région et de France Travail.
  • Comparer les coûts entre IFAS privés et publics pour éviter un endettement inutile si une place publique est accessible.

 

 

 

 

Financements pour la formation continue des aides-soignantes

Se former tout au long de sa carrière d’aide-soignante est indispensable, que ce soit pour actualiser ses compétences techniques, se spécialiser ou encore évoluer vers d’autres métiers (ex : infirmier /infirmière). Plusieurs dispositifs de financement existent, principalement gérés par l’employeur ou des organismes dédiés.

 

1.Le plan de développement des compétences (ex-plan de formation)

Anciennement appelé « plan de formation », le Plan de Développement des Compétences (PDC) est le principal dispositif de financement des formations continues des aides-soignantes salariées. Il constitue un outil stratégique permettant aux établissements de maintenir et développer les compétences de leurs équipes soignantes.

Qui le met en place ?

Le PDC est élaboré par l’établissement employeur, que ce soit :

  • un hôpital public,
  • une clinique privée,
  • un EHPAD public ou privé,
  • un SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile),
  • ou de toute autre structure médico-sociale employant des aides-soignantes

Ainsi, l’employeur élabore et met en œuvre le plan de développement des compétences pour l’ensemble de ses salariés.

 

Sa construction s’appuie sur : 

  • L’analyse des besoins en compétences de l’établissement (évolution des métiers, des technologies, des réglementations…)
  • Les retours des salariés lors des entretiens professionnels
  • Les priorités stratégiques de la structure
  • Une consultations du CSE (Comité Social et Économique) dans les établissements de plus de 11 salariés
  • Les salariés peuvenet également proposer des demandes de formations à intégrer au plan

 

Comment ça fonctionne ?

L’employeur établit un plan de formation annuel ou pluriannuel, en fonction des besoins identifiés au sein des services, des orientations stratégiques de l’établissement et des évolutions réglementaires du secteur sanitaire et médico-social.

Ce plan regroupe deux grandes catégories de formations :

  • Les formations obligatoires, imposées par la réglementation ou nécessaires au maintien des compétences, comme :
  • L’hygiène hospitalière
  • La sécurité et la prévention des risques professionnels
  • Les gestes techniques spécifiques à la pratique quotidienne
  • Les formations complémentaires ou d’évolution, visant à développer de nouvelles compétences ou à approfondir un domaine, telles que :
  • L’accompagnement en fin de vie et soins palliatifs
  • La prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS)
  • La communication avec les patients et familles
  • La bientraitance et la relation d’aide
  • Actions de lutte contre l’illettrisme, accès au socle de connaissances et compétences
  • Formations en situation de travail (FEST), à distance ou en présentiel
  • Dans la fonction publique hospitalière, il peut aussi inclure bilans de compétences, VAE, études promotionnelles, DPC, etc.

 

Qui le finance ?

Les formations incluses dans le PDC sont financées directement par l’employeur, qui peut ensuite obtenir un remboursement :

  • Par l’ANFH (Association Nationale pour la Formation Hospitalière) pour la fonction publique hospitalière. L’ANFH gère le budget formation de chaque établissement public et valide les demandes selon les priorités définies.
  • Par l’OPCO Santé pour les structures privées. L’OPCO prend en charge tout ou partie des coûts pédagogiques, ainsi que, dans certains cas, les frais annexes (transport, hébergement).

Bon à savoir : les établissements doivent consacrer au moins 2,1 % de leur masse salariale au financement

 

Modalités pratiques :

  • Ces formations sont généralement réalisées sur le temps de travail. L’aide-soignante est donc rémunérée normalement pendant leur durée.
  • Elles sont intégralement prises en charge, sans aucun frais à avancer par la salariée.
  • Cependant, l’accès à ces formations reste soumis à l’acceptation de la hiérarchie et du service formation, qui priorisent les demandes selon : les besoins organisationnels et réglementaires, le nombre de places disponibles, les projets professionnels individuels et leur cohérence avec la mission du service

 

Bon à savoir : Le Plan de Développement des Compétences est un levier essentiel pour les aides-soignantes souhaitant maintenir leur employabilité, se perfectionner dans leur pratique quotidienne ou préparer une évolution professionnelle future.

 

 

 

2. L’ANFH (pour la fonction publique hospitalière)

L’ANFH (Association Nationale pour la Formation du personnel Hospitalier) est l’organisme paritaire collecteur agréé chargé de gérer et financer la formation continue des agents relevant de la fonction publique hospitalière. Elle accompagne ainsi les établissements publics de santé, médico-sociaux et sociaux dans la montée en compétences des aide-soignantes et autres personnels soignants.

Que finance l’ANFH ?

L’ANFH (Association Nationale pour la Formation du personnel Hospitalier) finance de nombreuses formations courtes pour les aides-soignants du secteur public hospitalier. Ces formations, d’une durée inférieure à 52 jours, sont essentielles pour l’actualisation des compétences, l’adaptation au poste, la prévention des risques et l’accompagnement des évolutions professionnelles.

 

1. Les formations courtes continues

Elles visent à maintenir et renforcer les compétences nécessaires à la pratique quotidienne et à la qualité des soins. Parmi elles :

  • Mise à jour des gestes techniques
     Par exemple, l’apprentissage ou le perfectionnement sur les pansements spécifiques, la réalisation de transferts sécurisés des patients, la prise en charge des escarres, etc.

     
  • Hygiène hospitalière et prévention des infections
     Formation essentielle pour prévenir les infections nosocomiales, renforcer les protocoles d’asepsie et assurer la sécurité des soins.

     
  • Soins palliatifs et accompagnement des personnes en fin de vie
     Pour développer les compétences relationnelles, émotionnelles et techniques des aides-soignantes dans les situations palliatives et l’accompagnement des familles.

     
  • Prévention des risques professionnels et des troubles musculo-squelettiques (TMS)
     Ces formations permettent d’adopter les bons gestes et postures, d’utiliser le matériel de manutention de façon optimale et de prévenir l’usure physique liée au métier.

     
  • Bientraitance et relation soignant-soigné
     Formations axées sur la communication, l’écoute, le respect de la personne soignée et le développement d’une posture bienveillante et professionnelle.

 

 

  • Prise en charge de la douleur
     Comprendre les mécanismes de la douleur, savoir l’évaluer et utiliser les bons outils (médicamenteux et non médicamenteux) pour soulager efficacement les patients.

 

  • Communication et relation soignant-soigné
     Renforcement des compétences relationnelles pour favoriser une communication claire, empathique et adaptée aux situations de soins.

 

  • Gestion du stress et prévention de l’usure professionnelle
     Apprendre à identifier les sources de stress, adopter des techniques de régulation émotionnelle et mettre en place des stratégies de prévention du burn-out.

 

  • Accompagnement du handicap (ex : alzheimer)
     Formation sur les différents types de handicap, les besoins spécifiques des personnes concernées et les bonnes pratiques pour garantir une prise en charge respectueuse et adaptée.

 

  • Formation à la sécurité et à la gestion des situations d’urgence
     Savoir réagir efficacement face à une situation critique (malaise, chute, arrêt cardiaque, incendie…) et connaître les protocoles de sécurité en milieu de soins.

 

  • Formation des tuteurs d’accueil
     Développer les compétences pédagogiques pour accompagner, encadrer et évaluer les élèves ou nouveaux professionnels lors de leur intégration sur le terrain.

 

 

2. Les formations longues de promotion professionnelle

Ces formations permettent aux aides-soignantes d’évoluer vers d’autres métiers du secteur sanitaire et médico-social ou de se spécialiser. Elles incluent :

  • La passerelle vers infirmier diplômé d’État (IDE)
     L’ANFH peut financer tout ou partie du parcours menant au diplôme d’infirmier, via des dispositifs comme la promotion professionnelle ou la préparation au concours d’entrée en IFSI.

     
  • Autres spécialisations selon les besoins des établissements
     Par exemple, l’accompagnement de patients atteints de pathologies neurodégénératives, la santé mentale ou la prise en charge de la douleur.

     

Modalités pratiques et priorisation :

Chaque établissement public dispose d’un budget formation défini annuellement, alloué et géré en lien avec l’ANFH. Les demandes de financement sont donc :

  • Priorisées selon les besoins stratégiques et organisationnels des services.
  • Étudiées au regard des projets professionnels des agents et de la pertinence des formations vis-à-vis des missions exercées.
  • Influencées par les évolutions réglementaires et les obligations légales de formation continue.

 

Prise en charge des frais pédagogiques
  • Financement sur les fonds mutualisés de l’ANFH, généralement entre 75 % et 85 % du coût total de la formation.
  • Le reste à charge peut être complété par le plan de formation de l’établissement, selon la taille de la structure et les budgets régionaux.
  • Exemple de forfait horaire ou mensuel : 22,75 € de l’heure pour une formation en discontinu. Jusqu’à 3 450 € par mois pour une formation longue à temps plein

     
Rémunération pendant la formation

Pendant toute la durée de la formation, l’aide-soignante conserve son statut d’agent public et bénéficie du maintien de sa rémunération, incluant :

  • Le traitement indiciaire
  • Le complément de traitement indiciaire
  • L’indemnité de résidence
  • Le supplément familial de traitement (le cas échéant)
     

     

Prise en charge des frais annexes

Selon les règles ANFH et le type de formation, peuvent également être pris en charge :

  • Les frais de déplacement
  • Les frais d’hébergement
  • Les frais de restauration

Ces frais doivent être justifiés et validés en amont selon les procédures propres à chaque établissement et région.

 

Engagement de servir

En contrepartie du financement reçu, l’agent s’engage à rester dans la fonction publique hospitalière pendant une durée équivalente à trois fois la durée de la formation, dans la limite de 5 ans. Par exemple : une formation d’un an implique un engagement de 3 ans après obtention du diplôme.

 

Mobilisation possible du CPF

L’ANFH peut également encourager l’utilisation du Compte Personnel de Formation (CPF) pour compléter le financement d’une formation promotionnelle si besoin (par exemple, en cas de dépassement des plafonds ou pour des formations non prioritaires).

 

Bon à savoir : L’ANFH constitue un levier essentiel pour les aides-soignantes souhaitant se former, se spécialiser ou évoluer dans la fonction publique hospitalière. Il est recommandé d’échanger régulièrement avec le service formation de son établissement afin d’anticiper les demandes et d’optimiser son parcours professionnel.

 

 

 

3. L’OPCO Santé (pour le secteur privé)

Les aides-soignantes salariées dans le secteur privé (cliniques privées, EHPAD privés, SSIAD privés) bénéficient des financements de l’OPCO Santé (Opérateur de Compétences Santé).

Son fonctionnement :

  • L’employeur élabore un plan de développement des compétences selon les besoins du service et les souhaits des salariées.
  • Il envoie la demande de prise en charge à l’OPCO Santé
  • L’OPCO rembourse tout ou partie du coût pédagogique et éventuellement les frais annexes (transport, hébergement) selon son catalogue de formations prioritaires et ses plafonds annuels.

Il est conseillé aux aides-soignantes d’échanger avec leur DRH ou responsable formation pour connaître les possibilités chaque année.

 

 

4. Le CPF pour la formation continue

Les aides-soignantes salariées dans le secteur privé – qu’il s’agisse de cliniques privées, d’EHPAD privés, d’associations ou de SSIAD privés – bénéficient des dispositifs de financement proposés par l’OPCO Santé (Opérateur de Compétences Santé). Cet organisme a pour mission d’accompagner le développement des compétences des salariés et de soutenir la politique de formation des établissements privés du secteur sanitaire et médico-social.

Comment fonctionne ce financement ?

  • Élaboration du Plan de Développement des Compétences

L’employeur élabore chaque année un plan de développement des compétences, en fonction des besoins opérationnels du service, des projets professionnels exprimés par les aides-soignantes et des évolutions réglementaires du secteur. Ce plan peut intégrer :

  • Des formations obligatoires (hygiène, sécurité, gestes techniques spécifiques).
  • Des formations complémentaires visant à améliorer la qualité des soins ou développer de nouvelles compétences (accompagnement fin de vie, communication, prévention des risques professionnels, etc).
  • Prise en charge et remboursement

     

Si la demande est acceptée, l’OPCO Santé rembourse tout ou partie :

  • Du coût pédagogique de la formation (honoraires de l’organisme formateur).
  • Éventuellement des frais annexes tels que le transport, l’hébergement ou la restauration, si la formation nécessite un déplacement significatif.

     

Les formations financées via l’OPCO Santé sont généralement réalisées sur le temps de travail, sans frais à avancer par l’aide-soignante. Toutefois, l’accord préalable de la hiérarchie et l’inscription dans le plan de formation de l’établissement sont indispensables.

 

 

Bon à savoir : Il est vivement conseillé aux aides-soignantes salariées du secteur privé de se rapprocher de leur DRH ou du responsable formation pour :

  • Connaître les formations programmées chaque année.
  • Exprimer leurs souhaits de formation ou d’évolution professionnelle.
  • Vérifier l’éligibilité et les possibilités de prise en charge par l’OPCO Santé.

L’OPCO Santé constitue un levier majeur pour maintenir et développer les compétences des aides-soignantes et ainsi contribuer à la qualité et à la sécurité des soins dispensés au sein des établissements privés.

 

 

 

5. Le DPC (Développement Professionnel Continu)

Le Développement Professionnel Continu (DPC) est un dispositif national visant à assurer le maintien et l’actualisation des compétences des professionnels de santé tout au long de leur carrière, ainsi qu’à améliorer la qualité et la sécurité des soins.

À qui s’adresse le DPC ?

Le DPC est obligatoire pour certains professionnels de santé, notamment :

  • Les médecins
  • Les infirmiers
  • Les sages-femmes
  • Les pharmaciens
  • Les kinésithérapeutes
  • Les ergothérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, etc.

     

Ces professions doivent valider chaque année ou tous les trois ans un parcours de formation DPC, sous peine de sanctions administratives ou ordinales.

 

Qu’en est-il des aides-soignantes ?

Les aides-soignantes ne sont pas légalement soumises à l’obligation DPC, car elles ne font pas partie des professions réglementées médicales ou paramédicales inscrites dans la liste officielle.

Cependant, elles peuvent tout de même bénéficier de formations labellisées DPC, sous certaines conditions :

  • Si leur employeur les y inscrit, dans le cadre du plan de développement des compétences de létablissement.
  • Si ces formations concernent des thématiques transversales telles que : l’hygiène hospitalière et la prévention des infections nosocomiales, la manutention des patients et la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS), la qualité et la sécurité des soins, l’accompagnement en fin de vie et la bientraitance
     

Dans quels cas sont-elles concernées ?

Les aides-soignantes peuvent être intégrées à des actions DPC lorsqu’elles travaillent dans des services où ces formations sont :

  • Intégrées à un parcours global d’amélioration des pratiques professionnelles, associant plusieurs catégories de soignants pour harmoniser les protocoles et pratiques.
  • Jugées nécessaires par l’établissement pour répondre à des obligations de qualité et sécurité des soins imposées par la HAS (Haute Autorité de Santé) ou l’ARS (Agence Régionale de Santé).

 

Bon à savoir : bien que le DPC ne soit pas obligatoire, les aides-soignantes peuvent en bénéficier pour :

  • Actualiser leurs connaissances
  • Renforcer la qualité des soins dispensés
  • S’intégrer pleinement aux équipes pluridisciplinaires lors des parcours communs de formation
     

Il est donc conseillé aux aides-soignantes intéressées par ce type de formation d’en parler avec leur service formation ou cadre de santé, afin d’identifier les opportunités disponibles dans leur établissement.

 

 

6. France Travail (ex Pôle emploi) pour la formation continue

Le recours à France Travail pour financer la formation continue des aides-soignantes déjà en poste est relativement rare, car ce financement relève en principe de l’employeur via le plan de développement des compétences ou les dispositifs OPCO/ANFH.

Cependant, France Travail peut intervenir dans certains cas spécifiques, notamment pour les aides-soignantes en recherche d’emploi.

Dans quels cas France Travail finance-t-il la formation continue ?

  • Pour les aides-soignantes demandeuses d’emploi
     Les personnes inscrites à France Travail, ayant déjà exercé en tant qu’aide-soignante, peuvent bénéficier de financements pour : actualiser leurs compétences avant une reprise d’activité, notamment après une longue période sans exercice, suivre des formations courtes telles que la mise à jour des gestes techniques (toilettes complètes, transferts, pansements), les formations en hygiène hospitalière et prévention des infections et les modules de prévention des risques professionnels et TMS.
     
  • Pour financer une reconversion ou une spécialisation
     France Travail peut également financer : des formations spécifiques favorisant la réinsertion dans un autre secteur médico-social ou dans un service différent, une reconversion partielle ou complète, en finançant des modules complémentaires (par exemple, une spécialisation ASG ou un module d’accompagnement fin de vie).

     

Via quel dispositif ?

Le financement se fait principalement par le biais de l’Aide Individuelle à la Formation (AIF). Ce dispositif permet à France Travail de financer tout ou partie du coût pédagogique d’une formation qui :

  • S’inscrit dans un projet professionnel validé par le conseiller référent.
  • Correspond à un métier ou à un domaine porteur sur le marché de l’emploi local ou régional.
  • Est réalisée auprès d’un organisme de formation agréé.
     

Pour les aides-soignantes en recherche d’emploi souhaitant actualiser leurs compétences ou envisager une évolution, il est fortement conseillé de prendre rendez-vous avec leur conseiller France Travail pour analyser les options de financement adaptées à leur situation.

 

Bon à savoir : un projet professionnel clair et cohérent est indispensable pour obtenir un financement via France Travail. La demande doit être faite en amont de la formation, avec un dossier complet incluant le programme, le devis et la justification du projet professionnel. France Travail peut demander à mobiliser en priorité le CPF du candidat avant d’accorder un complément via l’AIF.

 

 

Phosphoria comme organisme de formations continues

Vous cherchez un organisme de formation continue reconnu et expert dans le secteur de la santé ?

Découvrez Phosphoria (ex Entreprise Médicale),  un organisme de formation de référence dans le secteur sanitaire et médico-social, reconnu pour son expertise dans l’accompagnement des professionnels de santé et l’évolution des pratiques soignantes. Fort de plus de 26 ans d’expérience et d’un réseau de formateurs experts (chefs de service, cadres de santé, médecins, ingénieurs qualité, experts HAS), Phosphoria vous propose un catalogue complet de formations continues dédiées aux aides-soignants et aux équipes de soins.